Livia Ortega
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Under my spell {w: cômia}
L’ambitieuse créature joue distraitement avec l’objet qui encercle son doigts, promesse d’un amour sincère et d’une union indéfectible. Pourtant l’infâme n’y voit qu’un accomplissement infime par rapport au chemin qu’il lui reste à parcourir. Ses lèvres se pincent alors que ses pensées vagabondent. Elle n’arrive pas à se concentrer, à noircir les feuilles de papier, à composer les chapitres de son prochain livre, illusoire et futile en comparaison de ses autres projets. Elle laisse échapper un soupire, passe une main dans ses cheveux sombrent et s’écarte de son bureau, laissant retomber son dos contre le dossier grinçant de son vieux fauteuil. Ses pieds quitte le sol pour venir se poser contre le bord de son siège, amenant ainsi ses genoux contre sa poitrine, emplissant le vide qui étreint son coeur de pierre. Ses bras encerclent ses jambes alors que son menton vient se nicher contre ses genoux. Vaporeuse, elle s’évade, échappe à cette misère et effleure ce pouvoir qu’elle désire tant obtenir, pour faire taire tout ceux qui se sont un jour hisser entre elle et sa destinée. Un bruit de fracas s'extirpe de ses pensées, un poing frappant contre la porte de l’entrée. Le malaise s’insinue sournoisement en elle, elle n’attend personne et ne reçoit jamais personne sans y être préparer, par crainte de laisser paraître le moindre détails qui puisse trahir leur fortune perdue. Elle se redresse , l’esprit alerte, elle réajuste précipitamment sa tenue, replace les soieries de sa chemise blanche dans sa robe, dissimulant aussi quelques tâches d’usure. Elle enfile ses escarpins avant de s’élancer à travers le couloir, les pans de sa robe voltigeant au rythme de ses pas cadencées par le claquement de ses talons contre le parquet. La porte s’ouvre, révélant la présence de son futur époux. Le coeur de l’Ortega loupe un battement, prise au dépourvu elle ne peut dissimuler sa surprise, bonne ou mauvaise, elle seule le sait. « Hey. » Elle se jette à son cou pour masquer son trouble, enfouit son nez dans le creux de son cou. Elle inspire et expire, reprenant de la contenance, tissant le fil de ses idées pour trouver une parade et l’empêcher d’entrer dans la demeure. Électrisée par l'adrénaline qui fourmie dans ses veines, son sang ne fait qu’un tour. Elle s’écarte doucement de lui, gardant sa main dans la sienne, nouant ses doigts au sien, elle vient déposer un baiser contre ses lèvres. « J’avais justement besoin d’une pause pour prendre l’air. Tu m’accompagnes dans la serre? » Elle use toujours une part de vérité pour construire ses mensonges, cela lui évite ainsi de se perdre et d’être prise en faute. Elle referme déjà la porte de l’appartement sur ses secrets, entraînant Côme dans la cage d’escalier pour rejoindre le toit du bâtiment.
Côme Le Bret
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Re: Under my spell {w: cômia}
    A ses yeux, cela fait déjà trop longtemps qu'il ne l'a pas vue, pas touchée, qu'il n'a pas été enivré par cette douce brise de jasmin qui la caractérise tant. Livia. Affolant comme elle a su s'immiscer dans chaque parcelle de son corps, dans chaque interstice de son crâne, faisant de lui un homme qu'il n'aurait jamais cru être : un homme fou amoureux. Dans d'autres temps, un simple sourire narquois, ancré au coin de ses lèvres, aurait fait son apparition face à une vision qu'il aurait considérée pour le moins ridicule. Dans d'autres temps, jamais il n'aurait oublié tout le reste pour vouer une confiance indicible envers celle qu'il, au fond, ne connaît qu'assez peu. Qu'à cela ne tienne, rien n'était dorénavant plus pareil et si Côme n'en oubliait pas pour autant les desseins teintés d'ambitions de sa famille, s'il n'ignorait pas les dangers et sacrifices qui en découlaient, il possédait aujourd'hui un autre but, bien plus personnel, bien plus engageant, celui de fonder une famille, sa famille, là où aucun nuage menaçant ne semblait se profiler à l'horizon... Ce qui n'était actuellement pas le cas pour le projet sur lequel il travaillait, ardemment, peut-être un peu trop, passant dorénavant ses jours et une bonne partie de ses nuits à tenter des résoudre les multiples aléas des nombreux prototypes manufacturés au sein des entreprises Le Bret. La fatigue se faisant sentir, l'agacement, aussi, bien assez pour enfin convaincre Côme de quitter le bureau plus tôt, aujourd'hui, chose trop rare pour ne pas être signifiée, avec l'envie en prime de surprendre Livia, agréablement, bien sûr, la réaction de sa fiancée lui prouvant alors bien assez qu'il avait eu raison. « Je vois que mon initiative ne t'est pas déplaisante... » lâche-t-il, le tout orné d'un sourire bienveillant qu'elle ne peut pas discerner, avant qu'il ne s'efface dans le baiser qu'il dépose sur sa chevelure. Savourant cette étreinte plus que bienvenue, Côme reste silencieux, se laissant dérober d'un baiser puis, bientôt, entraîné vers la serre sans n'y voir la moindre malice, étrangement. « Ça tombe bien, moi aussi. » Le ton reste neutre, comme à son habitude ou presque, les pas claquant contre les marches de pierre de l'escalier, les doigts toujours entrelacés dans ceux de Livia jusqu'à ce qu'ils n'arrivent dans la dite serre, surplombant la demeure en un lieu d'une douceur presque inespérée. S'adossant contre l'une des tables de jardinage, Côme dégage finalement une petite boîte en carton ceinturée d'un ruban rouge, la tendant vers sa future femme. « J'ai pensé que cela pourrait aider... Une tarte citron meringuée, ta préférée si je ne m'abuse ? Il feint le doute mais il n'en est en réalité rien. Tout droit de la meilleure pâtisserie de Montmartre. » Parce que seul le meilleur lui revient, ce qu'il compte bien lui fournir. « Ton livre avance-t-il comme tu le voudrais ? Si tu as besoin de changer d'environnement, tu peux venir bosser à l'appartement si tu le souhaites tu sais... » Là où il serait encore plus à même de l'y aider, voir de la combler...
Livia Ortega
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Re: Under my spell {w: cômia}
« Je vois que mon initiative ne t'est pas déplaisante... » Un sourire fend ses lèvres, ses doigts glissent contre sa peau, s'invite contre ses joues pour redessiner les contours de sa mâchoire. Pour toute réponse, elle secoue son minois à la négative et vient à nouveau lui voler un baiser. Était-elle obligé d'agir ainsi avec lui? De s'abandonner à tant de tendresse alors que ses sentiments n'étaient pas aussi réelle qu'elle voulait le faire croire? Probablement pas, mais elle se confortait dans cette bulle doucereuse, ce cocon réconfortant et bienveillant. Elle ne s'autorisait que trop peu souvent des parenthèses, mais s'octroyait des instants comme celui-ci, des écarts contrôlés qu'elle justifiait par le besoin de nourrir les apparences pour ne pas avoir à affronter la tendresse qu'elle éprouvait pour celui qu'elle allait épouser. Il était devenu bien plus qu'un pion placé sur son échiquier de pouvoir, non, mais elle ne pouvait se l'avouer, craignant d'être aveuglée par ses sentiments, d'avoir trop de scrupule si un jour elle devait se détourner de lui. « Ça tombe bien, moi aussi. » Un battement de cil et les voilà dans la serre. Splendide vestige d'un passé glorieux, le seul endroit de l'appartement qui n'était pas gorgée d'artifice pour cacher la misère des lieux. Son havre de paix. L'odeur du Jasmin se mêlait naturellement aux fragrances florales des plantes qui tapissait les lieux. Le nihiliste vient l'ancrer à leur réalité, lui tendant une petit boite. Elle la prend précautionneusement entre ses doigts, relevant avec lenteur le regard vers son fiancé. « J'ai pensé que cela pourrait aider... Une tarte citron meringuée, ta préférée si je ne m'abuse ? Tout droit de la meilleure pâtisserie de Montmartre. » Les lueurs gourmandes viennent naître dans les iris dorées de l'inhumaine, tenant de museler les cris d'un estomac qui n'avait pas encore manger quoi que ce soit aujourd'hui. Elle pouvait déjà ressentir la douceur acidulé du citron mêlée à la meringue italienne contre sa langue. Un nouveau sourire, elle se hisse sur la pointe des pieds venant déposer un baiser contre ses lèvres. « Tu me gâtes bien trop. Merci. » Évidemment que c'était trop. Tout ce qui venait d'autrui était de trop pour la monstrueuse, hantée par la misère et la pauvreté, elle ne pouvait s'empêcher d'y voir de la pitié. « Ton livre avance-t-il comme tu le voudrais ? Si tu as besoin de changer d'environnement, tu peux venir bosser à l'appartement si tu le souhaites tu sais... » L'appartement. Ses pensées se bloquent instantanément, sans qu'elle ne comprenne pourquoi cette proposition la touche à ce point. N'aurait-elle pas du sauter sur l'occasion pour fuir les pièces en ruine et se vautrer dans le confort qui sied à la famille de son futur époux. Pourtant, Livia demeurait férocement attaché à l'appartement où elle avait grandit, obsédée par l'idée de trouver les fonds pour rénovés les lieux et ainsi insuffler un peu de la gloire d'antan dans ses pièces abîmées par le temps, dépouillées par des années de difficultés financières. A moins que les raisons de son appréhension était bien plus profonde. Son appartement représentait encore cette zone libre, cette sphère de vérité où elle n'avait pas besoin de prétendre être qui que ce soit d'autres. Aurait-elle la force d'être constamment la fiancée qu'il voyait en elle? Elle n'en était pas tout à fait certaine et ne faisait que reporter l'échéance. Un sourire doux fend ses lèvres alors qu'elle repose la boite. « Un peu compliqué, je n'avance pas aussi bien que ce que je voudrais...» Les mots en suspens, parce qu'elle ne sait pas comment le repousser sans qu'il ne se froisse, sans qu'il ne cherche plus loin, les raisons réels qui la pousse à ne pas le rejoindre dans l'appartement qui sera bientôt le leur. « Ne devrions nous pas attendre notre mariage? Je crains que le simple fait que tu épouses une petite bourgeoise fasse déjà suffisamment parlé de nous... Alors si je débarque chez toi avant que nos noces ne soient célébrées... »
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Re: Under my spell {w: cômia}
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