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i'm an enhanced being i live for the power i create
Jared Sterling
i'm an enhanced being
i live for the power i create

Jared Sterling
MESSAGES : 129
AVATAR : barnes ©schizophrenic
MULTICOMPTES : -
you'd need someone different than yourself (ft. victoire oléron) 0722aae82f8d_07
FRANCS : 262
ÂGE : trente trois longues années de peine et de retranchement dans ce monde qui le persécute un peu plus tout les jours.
STATUT CIVIL : célibataire, coupé du monde et enfermé, jared évolue cruellement seul dans sa cellule. un sentiment si fort qui a échafaudé en lui un besoin vital de revanche. une revanche sur la monarchie anti-magique en place mais surtout sur la vie de manière générale.
MÉTIER : bien que l'on ne peut pas décrire cela comme un métier, jared se retrouve contre son gré au coeur d'expérimentations et d'atroces manipulations scientifiques qui visent à le réduire au simple rang de cobaye humain.
ALLÉGEANCE : anti-monarchique et anti-ordre des chasseurs
POUVOIR : héritée de son père qu'il n'a malheureusement pas connu, jared possède la particularité d'être un enhanced qui manipule avec brio son pouvoir de métamorphose. toutefois, bien que cette prouesse de métamorphe exaltant une odeur âcre d'essence a longtemps été une source d'émerveillement pour lui, elle représente néanmoins la cause principale de son emprisonnement.
LOCALISATION : retenu depuis vingt et une années au sein du lugubre centre de recherche et d'expérimentation sur les enhanced, appartenant à la noble famille kayser du 7e arrondissement de white paris, jared passe le plus clair de son temps dans l'endroit nauséabond qui lui sert de cellule, quand il n'est pas examinés et torturés par des pseudo-scientifiques.

Feuille de personnage
TIMELINE:
RELATIONSHIPS:
COMPETENCES:
https://darkershadeofmagic.forumieren.de/t292-my-mind-scares-me
you'd need someone different than yourself (ft. victoire oléron)
30.07.20 20:32

don’t close
your mind
you might miss something but remember that an hidden connection is stronger than an obvious one. @victoire oléron
Il devait être dix-huit heure. L’heure où la porte du couloir des cellules s’ouvrait habituellement pour laisser paraître le bruit grinçant d’un chariot rouillé. C’était l’heure du souper pour les Enhanced retenus dans l’Hôtel des Invalides de White Paris. Au fur et à mesure que le chariot avançait dans l’allée, le vacarme dissonant des couverts et des plateaux-repas prenaient le dessus sur le clapotage des roulettes de la fourragère itinérante. Hélas, l’unique repas du jour qui était distribué à ces captifs n’était autre que de la soupe aux vermicelles. Encore le même bouillon brunâtre et insipide qui leur était jeté pour la troisième fois consécutive de la semaine, faute de budget. Dans la logique de leurs actions meurtrières, les membres de la famille Kayser préféraient bien évidemment investir dans de nouveaux instruments de torture plutôt que dans la sustentation de leurs cobayes scientifiques. Plus les jours passaient et plus la couleur et le goût de ce brouet ne cessaient de s’amenuir. Un breuvage qui offrait l’impression aux prisonniers d’ingérer un simple bol d’eau chaude auquel on aurait ajouté quelque petits vers de farine qui traînaient, çà et là,  dans les cuisines insalubres de l’établissement. Toutefois c’était le seul repas que Jared aurait en cette journée de grisaille automnale et il se devait de l’ingurgiter s’il ne désirait pas aggraver sa colossale perte de poids. Après avoir réceptionné son bol au travers des barreaux avec ses mains frêles, il s’enfonça nonchalamment dans les abysses de sa cellule humide. Comme à son habitude, il grimpa maladroitement sur la table qui était accolée au mur, pour s’y asseoir finalement en tailleur. C’était son moment préféré de la journée. Le moment pour lui de profiter de la maigre vue dont il disposait depuis la fenêtre de sa cellule afin de contempler le soleil passer l’horizon. Malgré la morosité du brouillard journalier, les couleurs automnales de ce spectacle feutré offraient à Jared quelques minutes de  répit où il arrivait normalement à retrouver un brin de sérénité et de lâcher-prise dans ses songes. Son attention dorénavant posée sur le rétrécissement progressif des rayons du soleil, il avalait tant bien que mal ce qui lui servait de nourriture en esquissant tout de même quelques vives grimaces compte tenu du goût infecte du breuvage.

Une fois ce supplice gustatif terminé, Jared ferma délicatement ses deux paupières pour prendre une profonde inspiration. Quelques bribes ensoleillées arrivaient encore à passer leurs faibles bras entre les barbelés de la fenêtre et venaient caresser doucement le visage du jeune homme tout en le réchauffant quelque peu. Alors bercé par cette douce sensation réconfortante, quelques notes de musique parvinrent soudainement à l’oreille de Jared. Ces dernières semblaient résonner courtoisement entre ses songes et lui rappelèrent inopinément un souvenir précis de son enfance. Une mélodie qu’il entendait parfois lorsqu’il jouait jadis dans la cour centrale de l’orphelinat Saint-Hilaire du 10ème arrondissement avec les autres enfants. Une mélodie qui s’exhalait harmonieusement du piano de la rectrice principale qui prenait un malin plaisir à pratiquer ces quelques accords dans son bureau. Une période où Jared vivait encore loin de toutes ces injustices qui le traquaient à l’heure actuelle. Bien qu’interné dans cette vieille bâtisse qu’était le pensionnat, il tentait de profiter au maximum de ces quelques moments de vie réjouissants. De toutes les brèves remémorations de son passé, c’est bel et bien cette mélodie précise qui reflétait ses meilleurs souvenirs. Mais pourquoi l’entendait-il maintenant alors qu’il était toujours assis sur cette misérable table et que le soleil illuminait dorénavant l’autre côté du globe ? C’est cette interrogation subite qui le força à réouvrir les yeux pour quitter l’état dans lequel il avait plongé quelques instants auparavant. Toutefois, la mélodie, elle, n’avait pas cessé suite à son réveil. Elle continuait à faire écho de plus belle dans les fantasmes de Jared et contraignit le jeune homme à descendre de la table pour rejoindre les barreaux de sa cellule. Son rythme cardiaque s'intensifia au fur et à mesure que les notes de piano continuaient de jaillir à la même intensité et ne semblaient vouloir quitter son esprit. Après s’être secoué énergétiquement la tête de gauche à droite, les autres sens de Jared se mirent en alerte en quête d’une réponse à cette sensation très étrange qu’il subissait contre son grès. Venait-elle du couloir ou d’une autre cellule ? Sûrement pas, puisque les autres pensionnaires tentaient à leur tour d’ingurgiter leur maigre repas en silence et que toutes les cellules se ressemblaient. Pas l’âme d’un piano pourrait voir le jour dans des lieux si hostiles que ceux-ci. Venait-elle des autres étages ? Inéluctablement que non puisque les sons qu’il entendait semblaient provenir de sa propre cellule. Ils étaient trop forts pour qu’ils puissent être issus des étages adjacents sans endurer l’effet isolant des nombreux murs en béton. Devenait-il la proie de son esprit tourmenté ? A l’évidence, se fût sur cette dernière alternative que Jared s’arrêta puisqu’elle témoignait de la seule explication possible à un tel phénomène. Désirant que cette situation prenne fin, il s’élança sauvagement sur son matelas et plaça instinctivement ses deux mains sur ses oreilles pendant plusieurs minutes afin de tenter de bloquer cette mélodie incessante. Mais rien n’y faisait, la mélodie demeurait dans les songes du métamorphe comme s'il la créait lui-même de toute pièce à son insu.
@MADE BY ice and fire.
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